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La météo a coupé le mois d’avril 2024 en deux

Avril 2024 a été divisé en deux sur le plan météorologique, avec une première quinzaine estivale et une seconde sous les normales de saison.

S’il n’est pas rare de passer du froid au chaud ou inversement à cette période de l’année, avril 2024 a connu deux quinzaines diamétralement opposées. Températures, précipitations et ensoleillement, MeteoNews fait le point.

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Le mois dernier a pris des allures très printanières, voire estivales, au cours de la première quinzaine, avant une seconde moitié bien fraîche et humide. MeteoNews dresse le bilan de ce deuxième mois de printemps dans son bulletin du 13 mai 2024.

Du chaud au frais

La première quinzaine d’avril a été particulièrement douce pour ne pas dire chaude, avec des températures supérieures de près de 5°C par rapport à la normale, à l’échelle nationale. Les premiers jours de chaleur (25°C et plus) sont apparus de façon précoce jusqu’au nord de la Loire entre le 6 et le 13 avril. Les températures nocturnes n’étaient pas en reste, souvent autour de 10°C.

Entre le 14 et le 15 avril, le flux bascule brutalement du sud au nord, faisant logiquement chuter le thermomètre. Des gelées tardives se produisent notamment entre le 21 et le 25 avril, faisant craindre des dégâts aux cultures comme lors des trois années précédentes.

Pour autant, l’excédent thermique de la première quinzaine a globalement pris le dessus. Ce mois d’avril termine avec un surplus de 0,8°C en affichant en moyenne 12,2°C pour une normale de 11,4°C à l’échelon national. Les mois d’avril 2023 et 2022 avaient été conformes à la normale, tandis qu’avril 2021 avait été plus frais.

En France, le pic de froid du mois a été atteint à Chaumont-Semoutiers, en Haute-Marne, avec –5,3 °C mesurés le 23 avril. Quant au record de chaleur national, il fut de 33,9°C le 6 avril à Navarrenx, dans les Pyrénées-Atlantiques. Une forte chaleur exceptionnellement précoce.

Des pluies disparates

Les chiffres de précipitations moyennés sur l’ensemble de la France, très proches des normales de saison avec 59 mm au lieu de 61 mm, cachent d’importantes disparités géographiques. Ainsi, la moitié nord du pays et un axe Jura-Cévennes ont connu des pluies fréquentes et abondantes, de 12 à 15 jours pluvieux, voire 20 jours au nord de la Seine. Au contraire, les précipitations ont été déficitaires, parfois très largement, au sud de la Garonne et des Alpes à la région Paca jusqu’en Corse.

C’est à Marseille qu’il a le moins plu avec 8 mm dans le mois seulement. À l’opposé, il est tombé 324 mm à La Souche, en Ardèche.

MeteoNews pointe également le retour de la neige en deuxième quinzaine d’avril sur tous les massifs, y compris les Vosges qui ont connu leur cumul le plus important localement sur toute cette saison d’hiver. Neige qui est d’ailleurs ponctuellement tombée jusqu’en plaine sous les fréquentes giboulées, notamment sur l’extrême nord du pays.

Un ensoleillement encore discret

À l’image des six derniers mois, à l’exception d’un léger excédent en janvier, l’ensoleillement a une fois de plus été inférieur à la normale au cours de ce mois d’avril 2024. Les heures de soleil, assez nombreuses durant la première quinzaine notamment au sud de la Loire, se sont largement raréfiées en deuxième moitié de mois.

C’est comme souvent Charleville-Mézières qui a le moins vu le soleil en avril dernier, avec seulement 121 heures dans le mois, soit à peine 4 heures par jour. À l’inverse, Ajaccio détient la valeur maximale avec 275 heures d’ensoleillement, soit un peu plus de 9 heures par jour.

Les 175 heures de moyenne nationale mensuelle sont légèrement inférieures aux valeurs habituelles (–6 %), qui s’établissent à 187 heures sur la période de 1991 à 2020.

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